L’addiction est un asservissement d’un sujet à une substance ou une activité dont il a contracté l’habitude par un usage plus ou moins répété.
Les personnes de 18 à 24 ans ont des risques relativement élevés en ce qui concerne la consommation de ces substances ce qui peut conduire à des addictions.
La consommation d’une substance est considérée comme une addiction lorsque le patient continue à consommer la substance malgré les problèmes présents.
Tout d’abord il convient de bien différencier addictions et dépendance. La dépendance a pour objectif de consommer une substance pour ne pas subir des faits les effets désagréables suite à l’arrêt de sa prise. L’addiction quant à elle, entraîne un sentiment de plaisir.
Pour comprendre l’addiction, il faut comprendre que la consommation quel que soit la substance à un point commun, elle stimule le taux de dopamine dans le cerveau entraînant une forme de plaisir chez le patient. C’est ce que l’on appelle “le système de récompenses“
Le problème est que le cerveau va pousser le patient à consommer de plus en plus de ces substances pour avoir de plus en plus de récompense. Et dans ce cas il est souvent trop tard et nous tombons dans l’addiction.
Il existe plusieurs types d’addiction que l’on pourrait catégoriser en deux types : addiction aux substances et addiction aux non-substances (par exemple : les jeux)
Dans cet article, nous nous intéresserons aux addictions aux substances c’est-à-dire :
- L’alcool
- La caféine
- Le cannabis
- Les hallucinogènes
- Les opiacés
- Les substances inhalées,
- Les sédatifs, hypnotique ou anxiolytiques,
- Les stimulants (cocaïne amphétamines),
- Le tabac
Une addiction à une substance va exposer le patient à un risque supplémentaire. Le cerveau demandant de plus en plus de récompense, la consommation de substances devient de plus en plus forte avec un risque d’intoxication
Pour sortir d’une addiction, il est possible que le patient passe par un sevrage qui pourra engendrer aussi des symptômes tels que des nausées ou des vomissements, des insomnies, des tremblements, une anxiété ou encore une hyperactivité.
Un patient qui aurait eu des addictions reste fragile même des années après. Son cerveau se souvient des sentiments de plaisir de la récompense qu’il a eu et les risques de rechute sont importants.
Voici un excellent court métrage pour comprendre le mécanisme de l’addiction :
CRITÈRES DIAGNOSTIQUES SELON LE DSM-51
Écrit par l’Association américaine de psychiatrie (APA) depuis plus de 60 ans, le Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (DSM), est l’ouvrage de référence pour les maladies mentales. Voici comment reconnaître une addiction :
Attention, ces critères ne sont qu’un guide, seul un psychologue ou un psychiatre pourra poser un diagnostic.
La consommation excessive de substance peut conduire à de nombreux symptômes ainsi que des changements de comportement. Pour être considéré comme une addiction le patient doit présenter au moins 2 des symptômes suivant les symptômes
Ces symptômes sont regroupés en quatre catégories :
- Catégorie 1 : Réduction du contrôle :
1/ La substance est souvent consommée en quantité plus importante au pendant une période plus longue que prévu.
2/ Il y a un désir persistant, ou des efforts infructueux, pour diminuer ou contrôler la consommation.
3/ Beaucoup de temps est passé à des activités nécessaires pour obtenir la substance ou à l’utiliser pour récupérer ses effets
4/ envie incontrôlée, forte désir ou besoin impression de consommer la substance.
- Catégorie 2 : Altération du fonctionnement social
5/ Consommation répétée conduisant à l’incapacité de remplir des obligations majeures, au travail, à l’école ou à la maison.
6/ Consommation continue malgré des problèmes interpersonnelles ou sociaux, persistant ou récurrent, causé ou augmenté par les effets de la substance
7/ Des activités sociales, professionnel ou de loisirs importants sont abandonnées ou réduite à cause de l’usage de la substance.
- Catégorie 3 : Consommation risquée de substances
8/ consommation répétée dans des situations où cela peut être physiquement dangereux
9/ l’usage est poursuivi bien que la personne sache avoir un problème psychologique ou physique persistant ou récurrent susceptible d’avoir été causée ou exacerbée par la substance
- Catégorie 4 : Les critères pharmacologique
10/ une meilleure tolérance à la substance définie par l’un des symptômes suivants
- Besoin de quantité notamment plus forte pour obtenir l’effet désiré
ÉVALUER SA PATHOLOGIE
Liste de tests à réaliser en fonction de la substance consommée :
1/ ALCOOL :
- Le questionnaire AUDIT (Alcohol Use Disorders Identification Test) est un test simple en 10 questions afin de mesurer le risque d’addiction à l’alcool.
- Le questionnaire FACE (Formule pour Approcher la Consommation d’alcool par Entretient) analyse les consommations d’alcool au cours des 12 mois qui précèdent. Il permet de classer les patients selon le risque
- L’OCDS (Obsessive Compulsive Drinking Scale) permet d’evaluer l’interet pour l’alcool
2/ TABAC :
- Le test de Fagerström est un test qui permet de quantifier le niveau de dépendance du patient au tabac.
- Le test de motivation de Lagrue et Légeron permet de connaitre la motivation à arrêter de fumer du tabac.
- Le test de Honc (Hooked on Nicotine Checklist) de Di Franza permettra de mettre en évidence la dépendance de la consommation de tabac
3/ CANNABIS :
- Le test ALAC permet d’évaluer la consommation de cannabis du patient sans avec des questions moins intrusives.
- Le CAST (Cannabis Abuse Screening Test) mesurant la consummation de cannabis.
4/ DROGUE :
- Le questionnaire DAST-20 (Drog Abuse Screening Test in 20 Questions) évalue le degré de la consommation de drogues.