Qu'est-ce-que le trouble obsessionnel compulsif ?
1. Le trouble obsessionnel compulsif c'est quoi ?
Le trouble obsessionnel compulsif (TOC) est un trouble anxieux qui se caractérise par la présence d’obsession et/ou de compulsion.
Les obsessions sont des pensées, pulsions ou images récurrentes et persistantes qui sont ressenties comme intrusives et inopportunes, alors que les compulsions sont des comportements répétitifs ou des actes mentaux que le sujet se sent poussé à accomplir en réponse à une obsession ou selon certaines règles qui doivent être appliquées de manières inflexibles.
Personnes touchés :
Cette pathologie concerne environ 2 % de la population adulte. Le TOC serait alors la 4ème pathologie la plus fréquente après les troubles phobiques, les troubles liés aux toxiques et les troubles dépressifs

2. Comprendre la maladie
Le trouble obsessionnel compulsif (TOC) est un trouble anxieux qui se caractérise par la présence d’obsession et/ou de compulsion.
Les obsessions sont des pensées, pulsions ou images récurrentes et persistantes qui sont ressenties comme intrusives et inopportunes, alors que les compulsions sont des comportements répétitifs ou des actes mentaux que le sujet se sent poussé à accomplir en réponse à une obsession ou selon certaines règles qui doivent être appliquées de manières inflexibles.
Les obsessions sont différentes en fonction des personnes car elles peuvent être idéatives, phobiques ou compulsives.
Pour faire face, le patient développe des rituels comme des gestes répétitifs ou des actes mentaux qui ont pour objectif de combler cette peur.
Généralement les personnes atteintes de trouble obsessionnel compulsif ont conscience de leur maladie mais ils n’arrivent pas à les contrôler. Le fait de mettre en place des rituels est un moyen pour eux de se sentir mieux et de diminuer l’anxiété.
Le toc est plus qu’une simple manie. Dans certaines situations les personnes atteintes cherchent l’évitement, qui consiste à fuir toutes les situations connues afin de ne pas déclencher de mal-être ou de craintes obsédantes.
Un diagnostic est donné lorsque les obsessions ou les compulsions font perdre plus d’une heure à la personne.
Les compulsions les plus fréquentes sont : la vérification, la propreté et le comptage.
3. Quel impact dans la vie quotidienne ?
Voici quelques exemples de comportement d’une personne atteinte de TOC :
- Se laver les mains plusieurs fois par jour par peur d’être contaminé.
- Répéter des mots plusieurs fois d’affiler silencieusement pour annuler une pensée obsédante.
- Vérifier plusieurs fois le gaz ou la bouilloire par peur que l’appartement ne prenne feu.
Il n’y a pas forcement de lien entre l’obsession et la compulsion ;
- ranger des objets de façon symétrique pour éviter qu’il n’arrive malheur à une personne aimée.
- L’impossibilité de prendre la voiture par peur d’avoir envie d’écraser quelqu’un.
Le TOC réduit considérablement la qualité de vie du patient. Cela peut être dû au temps consacré à réaliser ses compulsions ou à l’évitement de situations pouvant générer des obsessions.

4. Quels sont les causes ?
Il existe un cas particulier de TOC (sous-type), que l’on appelle, le TOC « PANDAS ». Ce trouble est présent chez les enfants ayant eu une infection par streptocoques (rhino-pharyngite, angine). Les chercheurs appellent ça « l’hypothèse immunitaire » du TOC.
Facteur génétique
Il peut jouer un rôle essentiel. En effet selon une étude, presque 50% des patients diagnostiqués ont un membre de la famille qui souffre de ce trouble.
Facteur psychologique
C’est plutôt la vulnérabilité de la personne qui est en cause. Ces individus souffrent de troubles de la personnalité et/ou des événements à l’origine d’un stress. Les spécialistes évoquent, par exemple, « une surestimation des dangers chez les personnes obsessionnelles, ou encore une perturbation dans le traitement de l’information à cause de croyances irrationnelles ».
Facteur neuropsychologique
La sérotonine (neurotransmetteurs du cerveau) peut être responsable dans certains cas. La sérotonine assure le passage du message nerveux entre les neurones. Pour une personne souffrant de trouble obsessionnel compulsif la quantité de sérotonine produite serait alors insuffisante. La substance ne remplit plus sa mission principale et l’information circulent moins bien.
5. Diagnostic et évaluation

Diagnostic selon le DSM-5 :
Écrit par l’Association américaine de psychiatrie (APA) depuis plus de 60 ans, le Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (DSM), est l’ouvrage de référence pour les maladies mentales. Voici comment reconnaître le trouble dépressif :
Attention, ces critères ne sont qu’un guide, seul un psychologue ou un psychiatre pourra poser un diagnostic
Pour fournir son diagnostic, en plus de son entretien clinique, le thérapeute s’appuiera sur certains critères ou spécifications. Les critères diagnostiques sont :
- Présence d’obsessions, de compulsions ou les deux
- Une obsession est une pensée, une pulsion ou une image persistante qui génèrent chez le patient une forte anxiété et de la détresse. Le patient doit fournir des efforts importants pour éliminer la pensée ou réaliser des compulsions pour diminuer l’angoisse.
- Une compulsion est un geste répétitif et ritualisé (ex : se laver les mains) ou des actes mentaux (ex : répéter des mots silencieusement) pour éliminer ou calmer l’angoisse générer par l’obsession.
- Une obsession est une pensée, une pulsion ou une image persistante qui génèrent chez le patient une forte anxiété et de la détresse. Le patient doit fournir des efforts importants pour éliminer la pensée ou réaliser des compulsions pour diminuer l’angoisse.
- Les obsessions ou les compulsions ont un impact considérable dans la vie du malade caractérisé par une perte de temps, une détresse importante et une perturbation professionnelle ou sociale.
- Les symptômes ne sont pas un effet indésirable d’une substance.
- Les perturbations ne sont pas liées à une autre pathologie.
- Présence d’obsessions, de compulsions ou les deux

Évaluer sa pathologie :
Il existe de nombreux tests permettant de diagnostiquer la présence de ce trouble et de déterminer son niveau de sévérité. L’échelle d’obsession-compulsion de Yale-Brown (Y-BOCS) est la plus connue. Ce test consiste à mesurer la sévérité et l’intensité de TOC à travers un questionnaire. A la fin du test, un score global comprit entre 0 et 40 est fourni.
En complément du test, les médecins préconisent une évaluation mesurant le degré d’anxiété et de dépression. Un bilan psychiatrique peut aussi être demandé afin de détecter d’autres troubles psychiatriques associés aux TOC.
Seul un spécialiste de santé mentale peut conclure à un diagnostic du trouble obsessionnel compulsif.
6. Traitement et thérapie
