Qu'est-ce-que l'anxiété généralisée ?

1. L'anxiété généralisée, c'est quoi ?

Le trouble anxieux généralisé est caractérisé par une inquiétude excessive et incontrôlée provoquée par des situations diverses et variées. Personnes touchés :  Cette pathologie concerne environ 6 % de la population adulte.

Les femmes ont deux fois plus de risque d’être touchées que les hommes et les chances de présenter un trouble anxieux diminue en arrivant à un âge avancé.

2. Comprendre la maladie

Le trouble anxieux généralisé est caractérisé par une nervosité et des soucis excessifs, concernant de nombreuses activités ou événements. Compte tenu de la définition assez large, il faut toutefois bien différencier le trouble anxieux de l’anxiété.

Voici les principales différences entre l’anxiété pathologique, c’est-à-dire le trouble anxieux et l’anxiété non pathologique (ANP) :

Tout d’abord, dans le cas de l’ANP, l’anxiété est souvent lié à un évènement important, entretien d’embauche, examen, compétition sportive… ce qui ne sera pas le cas pour le trouble anxieux, qui lui ne peut être lié à aucun évènement particulier mais à des circonstances de vie quotidienne telles que les responsabilités professionnelles, la santé de ses enfants, des problèmes financiers, voire même des sujets beaucoup plus anecdotiques tels que la préparation d’un repas de famille ou le démarrage de travaux dans la maison.

Autre différence, dans le cas d’une anxiété non pathologique, l’anxiété va disparaitre lorsque l’évènement sera passé, ce qui ne sera pas le cas pour un patient atteint du trouble anxieux qui va continuellement s’inquiéter.  L’angoisse est très présente dans sa vie et comme les exemples donnés plus haut, la raison de l’anxiété peut changer régulièrement.

Enfin, cette anxiété du quotidien va provoquer chez lui une grande détresse qui peut le conduire à une détérioration de son fonctionnement social ou professionnel.

Pour être considéré comme un trouble anxieux, un patient doit présenter au moins 3 symptômes physiques tel qu’une forte agitation, de l’insomnie, des maux de tête, des diarrhées, une forte transpiration, des douleurs musculaires, une grande fatigue ou encore des sensations d’étouffement.

3. Quel impact dans la vie quotidienne ?

Voici des exemples de vie d’un patient atteint de trouble anxieux :

“Tous les matins quand mes enfants partaient pour l’école, je tremblais de peur. Ce n’est pas une image, mon corps se mettait véritablement à trembler par peur qu’ils aient un accident sur la route“

“Chaque jour je pars au travail avec la boule ventre, j’ai des nausées et envie de vomir. J’aime mon travail mais j’étais persuadé que j’étais incompétent pour le poste et que j’allais être renvoyé“

“Lorsque j’avais un rendez-vous, je me réveillais en pleine nuit parce que j’avais peur d’être en retard, mon cœur battait si fort que je croyais que j’allais mourir“

4. Quels sont les causes ?

Il existe un cas particulier de TOC (sous-type), que l’on appelle, le TOC « PANDAS ». Ce trouble est présent chez les enfants ayant eu une infection par streptocoques (rhino-pharyngite, angine). Les chercheurs appellent ça « l’hypothèse immunitaire » du TOC.

Facteur génétique

Les enfants dont les parents sont atteints de dépression ont jusqu’à 3 fois plus de risque de développer un trouble anxieux.

Facteur psychologique

L’évitement excessif des dangers, les personnes atteintes de névroses ou la faible estime de soi sont beaucoup plus sujets à développer des troubles anxieux.

Les substances

La consommation excessive de substance tel que la caféine, la drogue ou l’alcool est un terrain propice au développement du trouble anxieux.

5. Diagnostic et évaluation

Diagnostic selon le DSM-5 :

Écrit par l’Association américaine de psychiatrie (APA) depuis plus de 60 ans, le Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (DSM), est l’ouvrage de référence pour les maladies mentales. Voici comment reconnaître le trouble dépressif :

Attention, ces critères ne sont qu’un guide, seul un psychologue ou un psychiatre pourra poser un diagnostic

  • Anxiété excessive et soucis excessifs (attente avec appréhension) survenant la plupart du temps durant au moins 6 mois concernant un certain nombre d’événements ou d’activités (dont le travail ou les performances scolaires). La personne éprouve de la difficulté à contrôler cette préoccupation.
     L’anxiété et les soucis sont associés à trois (ou plus) des six symptômes suivants : agitation ou sensation d’être survolté ou à bout, fatigabilité, difficultés de concentration ou trous de mémoire, irritabilité, tension musculaire, perturbation du sommeil.

  • L’anxiété, les soucis ou les symptômes physiques entraînent une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.

  • La perturbation n’est pas due aux effets physiologiques directs d’une substance (p. ex. une substance donnant lieu à un abus, un médicament) ou d’une autre affection médicale (p. ex. hyperthyroïdie).

Évaluer sa pathologie :

Il existe de nombreux tests pour évaluer son trouble anxieux mais voici ceux les plus couramment utilisés :

  • Échelle d’anxiété d’Hamilton : 

L’échelle d’anxiété d’Hamilton est une échelle utilisée pour évaluer les symptômes liés à l’anxiété et à la dépression.

  • Questionnaire STAI : 

Le questionnaire STAI (State Trait Inventory Anxiety) est très utilisé par les cliniciens. Elle comprend 20 questions pour exprimer ce que ressent le patient à l’instant présent et 20 questions sur ce qu’il ressent généralement.

  • Questionnaire des inquiétudes de Penn-State : 

Ce questionnaire est composé de 16 items permettant d’évaluer le niveau d’inquiétude d’un adulte.

6. Traitement et thérapie

Le diagnostic se fera en premier lieu avec une mise en avant des symptômes décrit plus haut. La thérapie la plus efficace pour soigner le TOC est la thérapie comportementale et cognitive qui consiste à s’exposer graduellement à ses angoisses.

Le médecin peut prescrire un traitement médicamenteux agissant sur la recapture de la sérotonine ce qui peut diminuer chimiquement l’anxiété et ainsi aider le patient à s’exposer pendant sa thérapie.