Qu’est-ce que le trouble de panique ?

1. Le trouble de panique, c'est quoi ?

Le trouble panique est caractérisé par une montée brutale de peur excessive ou de malaise intense (attaque de panique) soudaine et régulière. Il est aussi appelé crise d’angoisse.

Personnes touchés : 

Cette pathologie concerne environ 3 % de la population adulte. Les femmes sont plus touchées que les hommes par le trouble panique, on compte environ un ratio de deux femmes pour un homme.

3 personnes sur 100

2. Comprendre la maladie

Le trouble panique se caractérise par des attaques de panique, aussi appelé crise d’angoisse, qui peuvent survenir à n’importe quel moment. Elle se caractérise par une montée brutale de l’anxiété qui atteint son apogée en quelques minutes voir en quelques secondes et qui se traduit par au moins quatre des symptômes suivants :

  • Palpitations battements de cœur sensible ou accélération du rythme cardiaque
  • Transpiration
  • Tremblement ou secousses musculaire
  • Sensation de souffle coupé ou impression d’étouffement
  • Sensation d’étranglement
  • Douleur ou gêne thoraciques
  • Nausées ou gêne abdominale
  • Sensation de vertige, d’instabilité, de t’être vide ou impression d’évanouissement
  • Frissons aux bouffées de chaleur
  • Sensation dégourdissent ment ou de picotements
  • Sentiment d’irréalité (déréalisation) ou de dépersonnalisation c’est à dire être détaché de soi
  • Peur de perdre le contrôle de soi ou de devenir fou
  • Peur de mourir

Même si dans certain cas l’attaque de panique est déclenchée par une situation anxiogène (par exemple pour l’agoraphobie), Il est tout à fait possible que la crise ne soit liée à aucun fait déclencheur et qu’il n’y ait pas d’autre trouble associé. En effet, l’attaque panique ou la montée de l’angoisse peut être inexpliquée et inattendue. L’attaque peut très bien survenir lorsque le patient regarde tranquillement la télévision ou bien en pleine nuit.

La fréquence des attaques est très variable cela peut être de l’ordre de une fois par semaine voir tous les jours. Même si les attaques de panique ne sont pas “dangereuses“ en soit, elles sont très invalidantes pour le patient qui en souffre, qui peut être amené à apporter des modifications dans son quotidien par peur qu’une autre crise survienne.

Il peut par exemple ne plus faire d’activité physique par peur qu’une attaque de panique lui déclenche une crise cardiaque. De même, il peut aussi limiter ses activités sociales par crainte que les symptômes physiques ressentis lors d’une crise d’angoisse soient visibles pour les autres et par conséquent, qu’il sera jugé négativement. Les attaques de panique fonctionnent comme un cercle vicieux. En effet, comme expliqué plus haut, les attaques de panique provoquent certains symptômes physique et cognitifs, telles que la peur de mourir par exemple, mais ces symptômes ressentis, renforce l’angoisse, ce qui renforce l’attaque panique et donc l’angoisse à l’idée d’avoir une attaque panique.

Quoiqu’il en soit même si le trouble de panique n’est pas dangereux en lui-même, s’il n’est pas traité, il peut laisser apparaître d’autres troubles comme l’agoraphobie ou la dépression.

3. Quel impact dans la vie quotidienne ?

Voici quelques témoignages de patients atteints de dépression dans leur quotidien.

“La première crise d’angoisse a eu lieu pendant mon sommeil, je me suis réveillé pendant la nuit, j’avais l’impression d’être dans un rêve je sentais mon cœur qui battait la chamade et je transpirais ; je croyais que j’allais mourir. Avant de me coucher, j’angoissais, j’avais peur que cela recommence. Je ne savais pas ce que c’était, c’est un peu plus tard que j’ai compris que je souffrais de trouble panique“

“Lorsque je fais une attaque de panique, je ne la sens pas toujours venir. Je ressens tout à coup des picotements dans mes mains, je commence à transpirer, et j’ai l’impression que je ne peux plus respirer. C’est une impression très désagréable, qui ne dure quelques secondes, mais une fois la crise passée, je suis épuisé“

4. Quels sont les causes ?

Facteur psychologique

L’évitement excessif des dangers, les personnes atteintes de névroses ou la faible estime de soi sont beaucoup plus sujets à développer un tel trouble.

Facteur environnemental

Des événements traumatisants peuvent déclencher plus tard des attaques panique.

Facteur éducatif

Une surprotection parentale, la perte, voir une séparation ou d’autres facteurs comme la violence pendant l’enfance favorise l’apparition de troubles de panique.

Les substances

La consommation excessive de substance tel que la caféine, la drogue, l’alcool ou le tabac est un terrain propice au développement du trouble panique.

5. Diagnostic et évaluation :

Diagnostic selon le DSM-5 :

Écrit par l’Association américaine de psychiatrie (APA) depuis plus de 60 ans, le Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (DSM), est l’ouvrage de référence pour les maladies mentales. Voici comment reconnaître le trouble dépressif :

Attention, ces critères ne sont qu’un guide, seul un psychologue ou un psychiatre pourra poser un diagnostic

  • Attaque de panique récurrente et inattendu. Une attaque de panique est une montée brusque de crainte intense ou de malaise intense qui est à son apogée en quelques minutes, avec la survenue de quatre (ou plus) des symptômes suivants :
    • Palpitations battements de cœur sensible ou accélération du rythme cardiaque
    • Transpiration
    • Tremblement ou secousses musculaire
    • Sensation de souffle coupé ou impression d’étouffement
    • Sensation d’étranglement
    • Douleur ou gêne thoraciques
    • Nausées ou gêne abdominale
    • Sensation de vertige, d’instabilité, de t’être vide ou impression d’évanouissement
    • Frissons aux bouffées de chaleur
    • Sensation dégourdissent ment ou de picotements
    • Sentiment d’irréalité (déréalisation) ou de dépersonnalisation c’est à dire être détaché de soi
    • Peur de perdre le contrôle de soi ou de devenir fou
    • Peur de mourir

  • Au moins une des attaques a été suivi par une période d’un mois ou plus de l’un des deux symptômes suivants :
    • Crainte persistante ou inquiétude d’autres attaques de panique ou de leurs conséquences (par exemple perdre le contrôle, avoir une crise cardiaque, devenir fou).
    • Changement de comportement significatif et inadapté en relation avec les attaques (par exemple évitement d’exercice ou de situation).

  •  La perturbation n’est pas imputable à une substance ou une autre affection médicale

  • La perturbation n’est pas mieux expliquée par un autre trouble mental.

Évaluer sa pathologie :

Voici le test les plus couramment utilisé pour diagnostiquer et évaluer l’agoraphobie.

  • Le Questionnaire des sensations corporelles de Chambless.

Il a pour objectif d’évaluer les sensations physiques ressentie lors d’une attaque de panique

  • Gille d’auto-évaluation des attaques de panique. C’est une grille permet de déterminer la fréquence la durée et l’intensité des attaques de panique.

6. Traitement et thérapie :

La maladie apparaît très rarement avant l’âge de 14 ans toutefois après son apparition si elle n’est pas traitée le trouble panique augmente progressivement pendant l’adolescence d’eux-mêmes il est assez rare que la maladie apparaisse après 45 ans. Si la maladie n’est pas traitée, le trouble panique peut déclencher chez le patient d’autres troubles tels qu’un trouble dépressif. Le risque de voir une utilisation excessive de psychotropes n’est pas à exclure. 

Le diagnostic se fera en premier lieu avec une mise en avant des symptômes décrit plus haut. La thérapie la plus efficace pour soigner l’agoraphobie est la thérapie comportementale et cognitive qui consiste à s’exposer graduellement à ses angoisses (cliquez ici pour plus d’informations sur la thérapie)

Le médecin peut prescrire un traitement médicamenteux agissant sur la recapture de la sérotonine ce qui peut diminuer chimiquement l’anxiété et ainsi aider le patient à s’exposer pendant sa thérapie.